Dakar un immense chantier à ciel ouvert!

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Ce qui m’a le plus frappé en arrivant à Dakar à 3 h du mat il y a bientôt 6 mois, c’est la pénombre dans laquelle la ville est plongée.
En Toubab qui ne connaissait rien de cette ville, je m’étais imaginé que dès lors qu’on parle de capitale, j’allais survoler un océan de petites lumières et que dans l’avion je pourrais me dire : « çà y est je la vois on est arrivés !! »
Le visage collé au hublot c’est avec un long bras lumineux (la corniche) et quelques lumières par ci par là que Dakar nous accueillit.
Les jours qui suivirent la visite de la ville me surprit encore davantage, car TOUT est en chantier, un véritable capharnaüm de constructions…des immeubles immenses, des villas somptueuses, des constructions hasardeuses de particuliers…des routes, des trottoirs, des luminaires en cours d’installation.
En un siècle, la capitale est passée du statut de gros village d’à peine 10 000 habitants logés dans des cases souvent insalubres à celui de capitale regroupant désormais près de trois millions d’habitants (banlieue comprise).

Dakar a raté son urbanisme, c’est comme si tout à coup on avait décidé de donner le top départ à des milliers de chantiers en même temps, ce qui donne un joyeux bordel !
L’envers du décor c’est quoi ?
Les Dakarois passent près de 5 heures par jour dans les embouteillages.
Avec les pluies d’été, plusieurs endroits sont inondés. Le ramassage des ordures n’est jusqu’à présent pas régulier.
Quatre à cinq heures de coupures d’électricité sont constatées chaque jour(Le plan Takkal du fifils à papa est un échec cuisant).
On assiste au spectacle surprenant de la construction de somptueuses villas auxquelles on ne peut accéder que par des pistes défoncées et qui, la nuit, seraient plongées dans l’obscurité totale si l’éclairage individuel ne remplaçait pas l’éclairage public absent.
Dakar est en chantier, on construit PARTOUT, N’IMPORTE OU et surtout N’IMPORTE COMMENT !
Hier je me suis aventurée à prendre ma poussette pour aller promener le surimi, je suis rentrée ensablée de la tête au pied et avec des biceps en béton, à croire qu’à Dakar on ferait presque du safari sans la brousse et sans les animaux !!

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